
Ce livre m’intrigue, mais… de quoi parle-t-il vraiment ?
Un livre, une mission
Plus qu’un simple livre, une autobiographie, « Confessions – Autopsie d’un ange déchu » porte en lui une mission : donner la voix et ouvrir la voie aux femmes et aux hommes qui ont subi ou qui subiront des violences sexuelles pour mettre un terme à cette omerta généralisée. Il faut en parler pour sensibiliser les personnes qui n’ont pas conscience des conséquences de ce type de dérives et lutter pour y mettre un terme.

Un récit autobiographique

Avant même d’être une autobiographie, « Confessions – Autopsie d’un ange déchu » était à l’origine un journal intime, écrit par Helena Kadenbach, l’auteure. Très complet, il aborde de nombreux thèmes liés à la dépression, à l’auto-destruction et aux affres de la vie en général mais il parle aussi d’amour avec un grand « A », de relations interdites (pas uniquement de relations amoureuses), de complexes adolescents, de philosophie et il jette un regard aiguisé et critique sur la société actuelle.
Ses particularités
- La passion du mot
- Une histoire
- Un style cru et incisif
- Prose poétique
- La saveur des mots disparus et énigmatiques
- Une fresque psychologique, le regard porté sur les personnages, aux caractéristiques finement décrites
Quelques extraits

« Un air assuré, une démarche présomptueuse et parfaitement calculée, il descend de la voiture et s’éloigne considérablement, disparaissant alors de mon champ de vision. Le lieu est désert, seulement occupé par d’immenses étendues de blé et de maïs. Rien à l’horizon ne saurait me rassurer ou, au moins, m’indiquer un quelconque indice sur l’emplacement de notre atterrissage si inopiné. »
« La vie est une partie de poker. »
« L’Amour est la seule matière qui se multiplie lorsqu’on la divise en deux. »
« S’il existait une notice pour ce genre de saloperie, on pourrait l’appeler « L’autodestruction en 7 leçons ».
« L’atmosphère est lourde. Affreusement lourde. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive, cette pression qui sangle mes poumons et flagelle mon cœur. Je ne comprends pas, putain ! Qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’ai l’impression que mon crâne va imploser, que mon cerveau va se transformer en feu d’artifice géant. Une chanson résonne dans ma tête, inlassablement, et s’introduit irrémédiablement dans chacune de mes veines. Je la sens traverser tout mon corps, tel un ascaris… à moins que ce ne soient d’autres effets secondaires… »
« Essoufflée, le volcan réflexif en surchauffe et les tempes douloureuses, je me laisse tomber contre un arbre, avant de restituer le maigre contenu de mon estomac.
J’ai conscience que ce que je fais est mal. J’ai conscience de m’être jetée à bras-le-corps dans un tourbillon infernal. J’ai conscience que mes excès ne contribueront qu’à détériorer davantage la situation. »